Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/163

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la porte orientale de la ville, où le rendez-vous avait été donné.

La cavalcade s’achemina en silence vers l’endroit indiqué ; chacun des cavaliers s’était muni d’un fusil à deux coups ou d’une carabine. Le comte seul était sans armes ; son costume, parfaitement élégant, était celui d’un jeune homme du monde qui va faire sa promenade du matin au bois de Boulogne. Tous les officiers se regardaient avec étonnement, ne pouvant croire qu’il conserverait ce sang-froid jusqu’à la fin.

En arrivant sur la lisière du marais, les officiers firent un nouvel effort pour dissuader le comte d’aller plus avant. Au milieu de la discussion, et comme pour leur venir en aide, un rugissement se fit entendre, parti de quelques centaines de pas à peine ; les chevaux, inquiets, piaffèrent et hennirent.

— Vous voyez, messieurs, dit le comte, il