Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/213

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confidente la plus convenable pour un secret comme le mien ; Dieu me l’envoyait. En ce moment la porte de ma chambre s’ouvrit, et madame de Lucienne parut. Oh ! alors je crus vraiment à cette mission ; je me soulevai sur mon lit et je lui tendis les bras en sanglotant : elle vint s’asseoir près de moi.

— Allons, enfant, me dit-elle après un instant et en écartant mes mains dont je me voilais le visage, voyons, qu’avons-nous ?

— Oh ! je suis bien malheureuse, m’écriai-je.

— Les malheurs de ton âge, mon enfant, sont comme les orages du printemps, ils passent vite et font le ciel plus pur.

— Oh ! si vous saviez !

— Je sais tout, me dit madame de Lucienne.

— Qui vous l’a dit ?

— Lui.