Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/234

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verse conduisait à une grille. Il me demanda si c’était bien à ce château que j’allais : je répondis affirmativement, et nous nous engageâmes dans les terres.

Nous trouvâmes la porte fermée : nous sonnâmes à plusieurs reprises sans que l’on répondît. Je commençais à me repentir de ne point avoir annoncé mon arrivée. Le comte et ses amis pouvaient être allés à quelque partie de chasse : en ce cas, qu’allais-je devenir dans ce château solitaire, dont je ne pourrais peut-être même pas me faire ouvrir les portes ? Me faudrait-il attendre dans une misérable auberge de village qu’ils fussent revenus ? C’était impossible. Enfin, dans mon impatience, je descendis de voiture et sonnai moi-même avec force. Un être vivant apparut alors à travers le feuillage des arbres : au tournant d’une allée, je reconnus le Malais ; je lui fis signe de se hâter, il vint m’ouvrir.

Je ne pris pas la peine de remonter en voiture, je suivis en courant l’allée par laquelle je l’avais vu venir ; bientôt j’aperçus le châ-