Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/245

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tournant de mon côté. — Madame, me dit-il, excusez-moi de me présenter ainsi botté et éperonné devant vous ; mais Horace a oublié, et je conçois cela, que nous avons pour aujourd’hui une partie de chasse à courre, avec des Anglais, continuta-t-il, en appuyant sur ce mot : ils sont arrivés hier soir exprès par le bateau à vapeur ; de sorte qu’il ne faut pas que nous, qui sommes tout portés, nous nous trouvions en retard en leur manquant de parole.

— Très-bien, dit Horace, nous y serons.

— Cependant, reprit Max en se retournant de mon côté, je ne sais si maintenant nous pouvons tenir notre promesse ; cette chasse est trop fatigante pour que madame nous accompagne.

— Oh ! tranquillisez-vous, messieurs, m’empressai-je de répondre, je ne suis pas venue ici pour être une entrave à vos plaisirs : allez, et en votre absence je garderai la forteresse.

— Tu vois, dit Horace, Pauline est une véritable châtelaine des temps passés. Il ne lui manque vraiment que des suivantes et des pages, car elle n’a pas même de femme de