Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/271

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et, regardant avec une attention profonde, je vis la rainure imperceptible sur laquelle il glissait ; j’appuyai ma main sur la moulure il céda ; en ce moment on ouvrit la porte de ma chambre, je n’eus que le temps de repousser le panneau et de saisir un livre dans la bibliothèque.

C’était le Malais, il venait me chercher pour déjeuner, je le suivis.

En entrant dans la salle à manger je tressaillis de surprise, je comptais y trouver Horace, et non seulement il n’y était pas, mais encore je ne vis qu’un couvert.

— Le comte n’est-il point rentré ? m’écriai-je.

Le Malais me fit signe que non.

— Non ! murmurai-je stupéfaite.

— Non, répéta-t-il encore du geste. Je tombai sur ma chaise : le comte n’était pas rentré !… et cependant je l’avais vu, moi, il était venu à mon lit, il avait soulevé mes rideaux une heure après que ces trois hommes… Mais ces