Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/274

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Il s’excusait auprès de moi de me laisser deux jours ainsi seule ; mais il n’avait pu revenir, sa parole était engagée avant mon arrivée, et il avait dû la tenir ; quoi qu’il lui en coûtât. Je froissai là lettre entre mes mains sans l’achever, et je la jetai dans la cheminée ; puis je m’efforçai de manger pour détourner les soupçons du Malais, et je remontai dans ma chambre.

Ma recommandation de la veille n’avait pas été oubliée : je trouvai grand feu ; mais ce soir, ce n’était plus cela qui me préoccupait. J’avais tout un plan à arrêter ; je m’assis pour réfléchir. Quant à la peur de la veille, elle était complètement oubliée !

Le comte Horace et ses amis étaient rentrés par la grille ; car ces hommes, c’étaient bien eux et lui. Ils avaient conduit cette femme au pavillon ; puis le comte était remonté par l’escalier dérobé pour s’assurer si j’étais bien endormie, et si je n’avais rien vu ou entendu. Je n’avais donc qu’à suivre l’escalier ; à mon tour je faisais le même chemin que lui, j’al-