Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/311

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gement sur votre état : c’est une indisposition et voilà tout.

— Oh ! c’est plus sérieux que cela, répondit Pauline avec son même sourire doux et triste, et je sens que le poison a laissé des traces de son passage et que je suis atteinte gravement ; mais écoutez-moi, je ne me refuse pas à espérer. Je ne demande pas mieux que de vivre : sauvez-moi une seconde fois, Alfred. Que voulez-vous que je fasse ?

— Que vous suiviez les prescriptions du docteur : elles sont faciles, un régime simple mais continu, de la distraction, des voyages.

— Où voulez-vous que nous allions ? je suis prête à partir.

— Choisissez vous-même le pays qui vous est le plus sympathique.

— L’Écosse, si vous voulez, puisque la moitié de la route est faite.

— L’Écosse, soit.

Je fis aussitôt mes préparatifs de départ, et trois jours après nous quittâmes Londres. Nous nous arrêtâmes un instant sur les bords de la Twed pour la saluer de cette belle imprécation