Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/312

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que Schiller met dans la bouche de Marie Stuart :

« La nature jeta les Anglais et les Écossais sur une planche étendue au milieu de l’Océan : elle la sépara en deux parties inégales et voua ses habitans au combat éternel de sa possession. Le lit étroit de la Tweed sépare seul les esprits irrités, et bien souvent le sang des deux peuples se mêla à ses eaux : la main sur la garde de leur épée, depuis mille ans ils se regardent et se menacent debout sur chaque rive : jamais ennemi n’opprima l’Angleterre que l’Écossais n’ait marché avec lui ; jamais guerre civile n’embrasa les villes de l’Écosse sans qu’un Anglais n’ait approché une torche de ses murailles, et cela durera ainsi, et la haine sera implacable et éternelle jusqu’au jour où un même parlement unira les deux ennemies comme deux sœurs, et où un seul sceptre s’étendra sur l’île tout entière. »

Nous entrâmes en Écosse.

Nous visitâmes, Walter Scott à la main,