Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/322

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freux, je le sais, de n’avoir d’autre espérance de bonheur que celle qui doit couler de la blessure ou sortir de la bouche d’un homme avec son sang et son dernier soupir !… Mais enfin, pour vous-même… une telle fin ne serait-elle pas un bienfait du hasard… un oubli de la Providence ?…

— Eh bien ? dit en m’interrogeant Pauline.

— Eh bien ! alors, Pauline, l’homme qui, sans conditions, s’est fait votre ami, votre protecteur, votre frère, n’avait-il pas droit à un autre titre ?…

— Mais cet homme a-t-il bien réfléchi à l’engagement qu’il prendrait en le sollicitant ?

— Sans doute, et il y voit bien des promesses de bonheur sans y découvrir une cause d’effroi…

— A-t-il pensé que je suis exilée de France, que la mort du comte ne viendra pas rompre mon ban, et que les devoirs que je me suis imposés envers sa vie, je me les imposerai envers sa mémoire ?…

— Pauline, lui dis-je, j’ai songé à tout… L’année que nous venons de passer ensemble a été l’année la plus heureuse de ma vie. Je vous