Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/323

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l’ai dit, je n’ai aucun lien réel qui m’attache sur un point du monde plutôt que sur un autre… Le pays où vous serez sera ma patrie !

— Eh bien ! me dit Pauline avec un si doux accent que, mieux qu’une promesse, il renfermait toutes les espérances, — revenez avec ces sentimens, laissons faire à l’avenir, et confions-nous en Dieu.

Je tombai à ses pieds et je baisai ses genoux.

La même nuit je quittai Londres, vers midi j’arrivai au Havre ; je pris aussitôt une voiture de poste et je partis ; à une heure du matin j’étais chez ma mère.

Elle était en soirée avec Gabrielle. Je m’informai dans quelle maison ; c’était chez lord G., ambassadeur d’Angleterre. Je demandai si ces dames y étaient seules, on me répondit que le comte Horace était venu les prendre ; je fis une toilette rapide, je me jetai dans un cabriolet de place, et je me fis conduire à l’ambassade.