Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/326

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— C’est juste, s’écria celle-ci ; — et le comte Horace…

— Demain je lui ferai une visite et vous excuserai près de lui, répondis-je.

— Le voilà, dit Gabrielle.

En effet, le comte avait remarqué que ces dames quittaient le salon ; au bout de quelques minutes, ne les voyant pas reparaître, il s’était mis à leur recherche, et il venait de les retrouver prêtes à partir.

J’avoue qu’il me passa un frissonnement par tout le corps en voyant cet homme s’avancer vers nous. Ma mère sentit mon bras se crisper sous le sien, elle vit mes regards se croiser avec ceux du comte, et, avec cet instinct maternel qui devine tous les dangers, avant que ni l’un ni l’autre de nous deux eut ouvert la bouche :

— Pardon, dit-elle au comte, c’est mon fils, que nous n’avions pas vu depuis près d’un an, et qui arrive de Londres. — Le comte s’inclina.