Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/368

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que je ne m’étais couché, je me mis au lit, et, un peu rassuré sur son état, je m’endormis d’un sommeil dont j’avais presque autant besoin qu’elle.

En effet, la maladie inflammatoire disparut peu à peu, et au bout de trois semaines il ne restait plus à Pauline qu’une grande faiblesse ; mais pendant ce temps la maladie chronique dont elle avait déjà été menacée un an auparavant avait fait des progrès. Le docteur nous conseilla le remède qui l’avait déjà guérie, et je résolus de profiter des derniers beaux jours de l’année pour parcourir avec elle la Suisse et de là gagner Naples, où je comptais passer l’hiver. Je fis part de ce projet à Pauline : elle sourit tristement de l’espoir que je fondais sur cette distraction ; puis, avec une soumission d’enfant, elle consentit à tout. En conséquence, vers les premiers jours de septembre, nous partîmes pour Ostende : nous traversâmes la Flandre, remontâmes le Rhin jusqu’à Bâle ; nous visitâmes les lacs de Bienne et de Neuchâtel, nous nous arrêtâmes quelques jours à Genève ; enfin nous parcourûmes