Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/376

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— Oh ! Pauline ! Pauline ! m’écriai-je en la prenant dans mes bras et en la serrant convulsivement contre mon cœur, ne me parlez pas ainsi, vous me tuez !

— Eh bien ! non, me répondit-elle ; mais je voulais vous dire cela, mon ami, une fois pour toutes ; car je sais qu’une fois que je vous l’aurai dit vous ne l’oublierez jamais. Non, vous avez raison, ne parlons plus de cela… D’ailleurs, je me sens mieux ; Naples me fera du bien. Il y a long-temps que j’ai envie de voir Naples…

— Oui, continuai-je en l’interrompant, oui, nous y serons bientôt. Nous prendrons pour cet hiver une petite maison à Sorrente ou à Resina ; vous y passerez l’hiver, réchauffée au soleil, qui ne s’éteint pas ; puis, au printemps, vous reviendrez à la vie avec toute la nature… Qu’avez-vous, mon Dieu ?…

— Oh ! que je souffre ! dit Pauline en se raidissant et en portant sa main à sa poitrine. Vous le voyez, Alfred, la mort est jalouse même de nos rêves, et elle m’envoie la douleur pour nous réveiller !…