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PAULINE.

thique ; puis, de pilier en pilier, retenant mon haleine, écoutant à chaque pas, je parvins enfin jusqu’au mur du corridor. Je le suivis un instant en m’appuyant contre lui ; enfin j’arrivai aux degrés qui conduisaient sous la voûte, je descendis trois marches, et je touchai la porte.

Pendant dix minutes j’écoutai sans rien entendre, et peu à peu ma première conviction s’éteignit pour faire place au doute. J’en revenais à croire qu’un rêve m’avait trompé, et que j’étais le seul habitant de ces ruines qui m’avaient offert un asile : j’allais quitter la porte et rejoindre mon pilier, lorsque la lune reparut en éclairant de nouveau l’espace qu’il me fallait traverser pour retourner à mon poste ; j’allais me mettre en route, malgré cet inconvénient, qui pour moi avait cessé d’en être un, lorsqu’une pierre se détacha de la voûte et tomba. J’entendis le bruit qu’elle fit, et, quoique j’en connusse la cause,