Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
70
LA SALLE D’ARMES.

tombe, comme l’avait fait le comte, je vis la terre fraîchement remuée, je couchai mon fusil à terre, j’enfonçai ma bêche dans la même ligne déjà découpée, et au milieu de la première pelletée de terre je vis briller une clef ; je remplis le trou, replaçai la pierre sur la tombe, ramassai mon fusil, remis la bêche où je l’avais trouvée, et m’arrêtai un instant dans l’endroit le plus obscur, pour remettre un peu d’ordre dans mes idées.

Il était évident que cette clef ouvrait la porte par laquelle j’avais vu sortir le comte ; dès lors je n’avais plus besoin de la pince : en conséquence, je la laissai derrière le pilier, je pris seulement la torche, je m’avançai vers la porte voûtée, je descendis les trois marches, je présentai la clef à la serrure, elle y entra, au second tour, le pêne s’ouvrit, j’entrai ; j’allais refermer la porte, lorsque je pensai qu’un accident quelconque pouvait m’empêcher de la rouvrir avec la clef ; j’allai rechercher la