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PAULINE.

torche de mon visage, ne me reconnaissez-vous pas ? Oh ! regardez-moi, et songez si je puis vous abandonner.

Pauline fixa ses grands yeux noirs sur les miens, chercha un instant dans ses souvenirs ; puis tout-à-coup :

— Alfred de Nerval ! s’écria-t-elle.

— Oh ! merci, merci, lui répondis-je, ni vous non plus, vous ne m’avez pas oublié. Oui, c’est moi qui vous ai tant aimée, qui vous aime tant encore. Voyez si vous pouvez vous confier à moi.

Une rougeur subite passa sur son visage pâle, tant la pudeur est inhérente au cœur de la femme ; puis elle lâcha mon bras.

— Serez-vous long-temps ? me dit-elle.

— Cinq minutes.

— Allez donc ; mais laissez-moi cette tor-