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LA SALLE D’ARMES.

che, je vous en supplie, les ténèbres me tueraient.

Je lui donnai la torche : elle la prit, passa son bras à travers la grille, appuya son visage entre deux barreaux afin de me suivre des yeux le plus long-temps possible, et je me hâtai de reprendre le chemin par lequel j’étais venu. Au moment de franchir la première porte, je me retournai et je vis Pauline dans la même posture, immobile comme une statue qui eût tenu un flambeau avec son bras de marbre.

Au bout de vingt pas je trouvai le second escalier et à la quatrième marche la pince que j’y avais cachée ; je revins aussitôt : Pauline était toujours à la même place. En me revoyant elle jeta un cri de joie. Je me précipitai vers la grille.

La serrure en était tellement solide que je