Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/99

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dit-elle : mon excuse est dans l’impossibilité de trouver des termes qui expriment ma reconnaissance. Faites la part de la terreur d’une femme dans la position où vous m’avez trouvée et pardonnez-moi.

— Écoutez-moi, madame, lui dis-je en essayant de réprimer mon émotion, et croyez à ce que je vais vous dire. Il est de ces situations si inattendues, si étranges, qu’elles dispensent de toutes les formes ordinaires et de toutes les préparations convenues. Dieu m’a conduit vers vous et je l’en remercie ; mais ma mission n’est point accomplie, je l’espère, et peut-être aurez-vous encore besoin de moi. Écoutez-moi donc et pesez chacune de mes paroles.

Je suis libre… je suis riche… rien ne m’enchaîne sur un point de la terre plutôt que sur un autre. Je comptais voyager, je partais pour l’Angleterre sans aucun but ; je puis donc