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Page:Dumas - Le Comte de Monte-Cristo (1889) Tome 5.djvu/81

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— Oui.

— Il a répondu : Eh bien ! qu’est-ce que cela me fait qu’on me vole ?

— Andrea, il y a quelque secrétaire à mécanique.

— Comment cela ?

— Oui, qui prend le voleur dans une grille et qui joue un air. On m’a dit qu’il y en avait comme cela à la dernière exposition.

— Il a tout bonnement un secrétaire en acajou, auquel j’ai toujours vu la clef.

— Et on ne le vole pas ?

— Non, les gens qui le servent lui sont tout dévoués.

— Il doit y en avoir dans ce secrétaire-là, hein ! de la monnaie ?

— Il y a peut-être… on ne peut pas savoir ce qu’il y a.

— Et où est-il ?

— Au premier.

— Fais-moi donc un peu le plan du premier, le petit, comme tu m’as fait celui du rez-de-chaussée ?

— C’est facile.

Et Andrea reprit la plume.

— Au premier, vois-tu, il y a antichambre, salon ; à droite du salon, bibliothèque et cabinet de travail ; à gauche du salon, une chambre à coucher et un cabinet de toilette. C’est dans le cabinet de toilette qu’est le fameux secrétaire.

— Et une fenêtre au cabinet de toilette ?

— Deux, là et là.

Et Andrea dessina deux fenêtres à la pièce qui, sur le plan, faisait l’angle et figurait comme un carré moins grand ajouté au carré long de la chambre à coucher.

Caderousse devint rêveur.

— Et va-t-il souvent à Auteuil ? demanda-t-il.