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LES FRÈRES CORSES

En ce moment, nous croisâmes D… Il paraissait fort occupé de son bouquet de myosotis.

Cependant il me vit.

— Eh bien, me dit-il, c’est convenu, n’est-ce pas ? À trois heures.

— Moins convenu que jamais, cher ami ; je ne puis pas être des vôtres.

— Allez au diable, alors !

Et il continua son chemin.

— Quel est ce monsieur ? me demanda Louis pour me dire visiblement quelque chose.

— Mais c’est D…, un de nos amis, garçon de beaucoup d’esprit, quoiqu’il soit gérant d’un de nos premiers journaux.

— Monsieur D… ! s’écria Louis, monsieur D… ! vous le connaissez ?

— Sans doute ; je suis depuis deux ou trois ans en relation d’intérêts et surtout d’amitié avec lui.

— Serait-ce chez lui que vous deviez souper ce soir ?

— Justement.

— Alors c’était chez lui que vous m’offriez de me conduire ?

— Oui.

— En ce cas, c’est autre chose, j’accepte, oh ! j’accepte avec grand plaisir.

— À la bonne heure ! ce n’est pas sans peine.