Seulement, il arriva une chose qu’on n’avait pas prévue : c’est qu’il existait un autre poète qui s’appelait, non pas Lebrun-Pindare, mais Pierre Lebrun.
C’était à Pierre Lebrun qu’appartenait l’ode, et non à Lebrun-Pindare.
Il en résulta que Lebrun-Pindare toucha fort longtemps la pension gagnée par Pierre Lebrun.
Vous voyez bien que Napoléon faisait tout ce qu’il pouvait pour trouver des poëtes, et que ce n’était pas sa faute s’il n’en trouvait point.
Quand, en 1811, Casimir Delavigne publie sa première œuvre, un dithyrambe au roi de Rome, commençant par ce vers :
Destin, qui m’as promis l’empire de la terre !
Napoléon flaire le poëte, et, quoique les vers sentent le collège, il fait donner à l’auteur le prix académique et une place dans les droits réunis.
Talma est une poésie vivante. Aussi, dès 1792, il est lié avec Talma. Où passe-t-il ses soirées ? Dans les coulisses du Théâtre-Français ; et plus d’une fois, en montrant celui qui, vingt ans après, devait dater de Moscou le fameux décret sur les comédiens, plus d’une fois le semainier demanda à Talma ;
— Quel est ce jeune officier ?