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Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome I.djvu/275

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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

pour ainsi dire mourante, le long de sa mèche noircie.

Je les entendis dételer le cheval, fermer le cimetière et partir, laissant le tombereau plein de cadavres.

J’avais eu grande envie de m’en aller avec eux ; mais je ne sais pourquoi quelque chose me retenait à ma place, — tout frissonnant. — Certes, je n’avais pas peur ; mais le bruit de ce vent, le fouettement de cette pluie, le cri de ces arbres qui se tordaient, les sifflements de cet air qui faisait trembler ma lumière, — tout cela secouait sur ma tête un vague effroi qui, de la racine humide