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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

vais osé en parler à Dieu, et il me semblait que ces projets étaient connus de tout le monde, que chaque regard qui se fixait sur moi pouvait pénétrer et lire au fond de mon cœur.

Le dîner fut un supplice : sombre et taciturne, Kostaki parlait rarement ; cette fois, il se contenta d’adresser deux ou trois fois la parole, en moldave, à sa mère, et chaque fois l’accent de sa voix me fit tressaillir.

Quand je me levai pour remonter à ma chambre, Smérande, comme d’habitude, m’embrassa, et, en m’embrassant, elle me dit cette phrase, que, depuis huit