Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome VII.djvu/25

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23 ACTE PREMIER. LIONNETTE. 4 D’avoir l’épaule gauche plus haute que la droite, et une balle dans celle-ci ? JEAN. D’avoir ce que je n’ai pas, d’avoir quarante millions ! LIONNETTE.  : Ah ! oui, ça nous tirerait d’affaire. JEAN. Ma pauvre Lionnette, je suis très malheureux. LIONNETTE. Parce que ? JEAN. Parce que je ne peux plus te donner ce que je te don¬ nais.. LIONNETTE. Je m’en passerai. JEAN. Tu en esincapable ; tu le disais toi-même toutàl’heure. LIONNETTE. Il y a des moments où je ne sais plus très bien ce que je dis ; il ne faut pas y faire attention. Le hasard a tant fait pour moi, dans ma vie, qu’il trouvera encore un moyen. JEAN. r Et si le hasard se lasse ? Et si tu en fais autant !. Je ne te dirai pas : « Si tu ne m’aimes plus » ; au fond tu ne m’as jamais aimé. LIONNETTE. Pourquoi t’ai-je épousé alors ? JEAiN. Parce que ta mère te l’a conseillé.