Page:Dumas fils - Théâtre complet, 1898 - Tome VII.djvu/26

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24 LA PRINCESSE DE BAGDAD. LIONNETTE. < I K. C’est probablement le seul bon conseil qu’elle m’ait jamais donné, et je t’assure que je t’ai été très reconnais¬ sante de ce que tu as fait pour moi. JEAN. ’ • De la reconnaissance, ce n’est pas de l’amour. LIONNETTE. L’amour vient après. JEAN. Longtemps après, car il n’est pas encore venu. LIONNETTE. La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a.’ Je t’ai donné tout ce que j’avais. Est-ce de l’amour ? N’en est-ce pas ? Je n’en sais rien, je n’ai pas de point de comparaison, n’ayant jamais donné qu’à toi. Elle hésite au moment de continuer* JEAN. Tu allais dire encore quelque chose ? LIONNETTE. Non. JEAN. Si. Dis-le, quoi que ce soit. Il ramène par la main Lionnette près de lui. GODLER. Voilà les conciliabules qui recommencent. Drôle de maison ! Les trois personnages s’en vont sur la terrasse et de là dans le jardin où on ne les voit plus. LIONNETTE. J’allais dire que tu trouves peut-être que je ne t’aime pas assez, parce que tu m’aimes trop. Alors tu as été trop bon pour moi ; tu as fait tout ce que j’ai voulu ; tu