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LES GARIBALDIENS

Giuseppe Rotoli, ex-ministre du gouvernement sicilien, et enfin l’historien et romancier La Cecilia.

Cette fuite et ce retour étaient occasionnés par le bruit qui s’était répandu du débarquement de Garibaldi en Calabre.

Parlons d’abord des fugitifs.

À Naples, on fuit par catégories.

Le 28 juin, les bas coquins, les sbires, les assassins ouvrent la marche. On en tue seize ou dix-sept et l’on interne les autres à Caprée.

Puis viennent les hauts coquins :

Aïossa, le ministre de la police, que le dégoût public a exilé de Paris, la ville des bons estomacs politiques cependant ; Merenda, l’embrigadeur des sanfédistes ; Maniscalco, le Torquemada de la Sicile ; enfin Campagna, le tortureur du Calabrais Agésilas Milano, à qui la question arrachait des cris qui étaient entendus de l’ambassade de Russie, mais ne pouvaient arracher un aveu.

Hier, c’était ce qu’en politique on appelle les honnêtes gens, mais ce que j’appellerai, moi, les gens fatals.

Nunziante, fils du général qui a fait fusiller Murat, est aujourd’hui forcé d’abandonner les mines de soufre de Vulcano et son beau palais tout neuf de Santa-Maria-di-Capella. Il est vrai qu’en partant il a, par une lettre dans laquelle il se pose en patriote