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LES GARIBALDIENS

Je vais avoir des nouvelles sûres : mon capitaine et frère Jean sont descendus à terre ; l’évêque de Salerne est né à Marsala et se trouve être le compatriote et le condisciple de frère Jean.

On dit aussi que les jeunes gens du séminaire se sont révoltés, ont chassé leurs maîtres et se sont armés ; si c’est vrai, je passe des bas rouges et me mets à leur tête.

J’expédie un de mes secrétaires à Naples pour avoir des nouvelles de la capitale, et me ramener un ami avec lequel je puisse faire de la propagande sur la route de Salerne à Naples.




Frère Jean revient triomphant ; au lieu du martyre auquel il s’attendait, il a eu une ovation : il est suivi de barques chargées à couler.

Trente Salernitains viennent boire à la santé de Garibaldi dans les verres à champagne du roi de Naples.

Il n’y a plus à Salerne ni police, ni douane, ni garnison.

La police et la douane sont mortes de leur belle mort ; — cela se dit, mais, au fait, ce doit être une vilaine mort que la mort de la police et de la douane.

Quant à la garnison, moins deux compagnies,