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Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/273

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LES GARIBALDIENS

lité s’avance vers l’Emma et proteste de son unanimité à la cause de l’Italie ; Salerne s’illumine comme un palais de fée.

Le général Romano illumine sa maison comme les autres ; l’intendance seule, occupée par les troupes, reste obscure.

Je tire alors de ma soute aux poudres des feux de Bengale et des chandelles romaines aux trois couleurs, et l’Emma s’illumine à son tour, aux grands applaudissements de la ville.

La fête dure jusqu’à minuit ; on a fait transporter à bord de l’Emma des glaces et des gâteaux ; j’ai tiré de la cave le champagne de Folliet-Louis et de Greno ; ce sont des cris de « Vive l’Italie ! vive Garibaldi ! » à assourdir les soldats napolitains, qui nous regardent tout ébahis et qui nous écoutent tout effarés.

Mon secrétaire arrive à onze heures par le dernier convoi. Voici les nouvelles qu’il apporte :

Une dépêche télégraphique en date d’hier a annoncé le débarquement de Garibaldi ou de Medici à Reggio.

La dépêche se trompe ; ce n’est ni Garibaldini Medici qui sont débarqués : c’est Bixio.

Medici et Garibaldi, César et Labiénus, sont ailleurs.

Une dépêche arrivée aujourd’hui à quatre heures