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LES GARIBALDIENS

Un officier déchira une de ces affiches avec la pointe de son sabre, un homme du peuple lui donna un coup de bâton et le tua.

De là un conflit dans lequel la garde nationale fut repoussée.

On entendait, de la rade, les cris des lazzaroni et le battement des tambours.

Ce fut à ce moment-là que nous levâmes l’ancre en donnant à tous nos amis rendez-vous à Castellamare.

Au moment où nous partîmes, il y avait deux journalistes à bord.

Il doit y avoir eu, le lendemain, un joli sabbat dans les journaux.

Depuis huit jours, l’Emma était la grande officine où se distillaient toutes les nouvelles, où se rédigeaient toutes les proclamations.

Nous partîmes pour Castellamare par le plus beau calme du monde ; à deux heures du matin, nous n’avions pas fait un mille.

Le calme dura toute la nuit ; le lendemain, à midi, nous étions à Castellamare.

L’Emma est tellement connue sur toute la côte pour une garibaldienne enragée, qu’à peine l’ancre jetée, les visites commencèrent.

Au reste, ces visites n’avaient qu’un but ; tout visiteur résumait son désir dans cette demande :