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LES GARIBALDIENS


« Naples, 19 mai.

» Les résultats du combat de Calatafimi n’ont pas été décisifs ; les troupes napolitaines se sont retirées à Palerme, d’où l’on a fait repartir deux colonnes de chacune trois mille hommes pour poursuivre les insurgés. »

« 20 mai.
» Pas d’autres nouvelles ; les colonnes royalistes sont sur les traces de Garibaldi. »


« Palerme, 18 mai.

» Les royaux ont évacué la province de Trapani et de Palerme ; ils se sont retirés en complet désordre sur cette dernière ville. »

« 20 mai au soir.
» Garibaldi a attaqué Palerme avec neuf mille hommes et douze canons. Un escadron de cavalerie napolitaine a déposé les armes. Garibaldi est entré à Palerme. Joie générale. »

xxxxOn criait cette dernière dépêche dans les rues de Gênes le cinquième jour après mon arrivée ; tout était illuminé, des groupes stationnaient devant toutes les portes, des drapeaux aux couleurs de l’Italie unitaire flottaient à toutes les fenêtres.

Je courus chez Bertani, ne pouvant croire à l’authenticité de la nouvelle. Bertani non plus n’y croyait pas ; il regardait comme impossible cette marche si rapide et si heureuse.

Je voulais partir dès le lendemain pour Palerme ; il me conseilla d’attendre.

En effet, le lendemain au soir, la nouvelle fut démentie, et, ce qui parut certain, c’est que Garibaldi était maître de Montreale et se préparait à marcher sur Palerme.