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LES GARIBALDIENS

signalée dès qu’elle serait en vue, et, la veille au soir, un télégramme conçu en ces termes avait été envoyé au général et transmis par lui à Muratori :

« Le bateau à vapeur le Pytheas vient de Capri, remorquant une goëlette française que l’on suppose être l’Emma. »

Muratori nous avait cherchés le même soir, mais n’avait pu nous trouver. Au jour, il s’était remis en quête et avait été plus heureux.

Garibaldi m’attendait aussitôt mon arrivée.

Il va sans dire que don Liborio Romano m’attendait aussi. Nous le prîmes en passant.

Don Liborio était encore dans tout le feu de la victoire ; il me conduisit tout courant au palais d’Angri.

Nous trouvâmes le général au quatrième étage, dans la mansarde, selon son habitude.

— Ah ! te voilà, cria-t-il en m’apercevant. Dieu merci, tu t’es fait assez attendre !

C’était la première fois que le général me tutoyait. Je me jetai dans ses bras en pleurant de joie.

— Allons, dit le général, il n’y a pas de temps à perdre. Don Liborio, nos fouilles et notre permis de chasse.

On se rappelle que c’étaient les deux faveurs que j’avais demandées. Seulement, ce que je n’avais