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LES GARIBALDIENS

pas demandé et ce que le général m’accordait, c’était de diriger les fouilles.

Don Liborio fut chargé de faire signer, le lendemain, le décret qui me nommait directeur des musées et des fouilles.

— Et maintenant, dit Garibaldi, conduisez Dumas a son palais. — Car tu te doutes bien, n’est-ce pas, que j’ai tenu la parole que je t’avais donnée à Palerme ? Seulement, je t’ai choisi mieux qu’une chambre au palais royal, d’où il t’aurait fallu déloger un jour ou l’autre. Je t’ai choisi un petit palais où tu pourras rester tant que tu voudras.

Je remerciai le général.

— Et l’on est prévenu au palais ? demandai-je.

— Oui ; d’ailleurs, demain, je t’enverrai par Cattabene une autorisation en règle.

Nous nous embrassâmes encore une fois, le général et moi ; puis nous nous quittâmes.

Don Liborio eut la complaisance de me conduire et de m’installer lui-même au palais de Chiatamone.

Des ordres avaient été donnés à l’hôtel des Crocelles, pour qu’on fît, deux fois par jour, traverser la rue à mon déjeuner et à mon dîner, en attendant que je pusse m’installer confortablement. C’est ce qui a fait croire à certaines personnes que j’étais nourri aux frais de la municipalité. La municipalité n’a pas eu l’idée de m’offrir cette aumône ; je n’ai