Aller au contenu

Page:Dumont - Paris-Éros. Deuxième série, Les métalliques, 1903.djvu/223

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 199 —

— M. Picardon est animé des meilleurs sentiments à votre égard.

— De la blague, cela. Je sais à quoi m’en tenir là-dessus, répondit Agénor d’un air malin.

— On ne te demande rien à toi, fit sa femme énervée.

— Je crois que tu as de bonnes raisons pour cela, ajouta Me Cordace, ironique.

— Dites donc, vous autres, est-ce que vous voulez vous payer ma tête ? répliqua le mari. Entre nous, ma chère Aglaé, comme dit notre ami, quoique cela soit bien bourgeois, je te dirai que je ne suis pas si bête que j’en ai l’air. Il y a longtemps que je me suis aperçu de ce qui retourne avec mon cher Cordace. Si je me suis tu, c’est que tu m’avais dit de ne me mêler de rien : j’ai cru que c’était dans le programme.

— Vous êtes pas mal rosses tous les deux, vous autres ! Aussi je suis tombé dans un beau traquenard ! s’écria le notaire.

— Du tout, du tout ; Agénor veut parler de nos petites affaires, répliqua vivement Mme Blanqhu, qui voyait que l’affaire se gâtait.

— Est-ce vrai ? demanda Cordace en regardant Agénor en face.

— Naturellement ! Que peux-tu penser d’autre ? répondit Agénor du ton le plus indifférent.

— Cela, tu me l’as déjà dit. Si ce n’est que cela, n’en parlons plus.