combinaisons avaient mis sa famille sur la paille.
Son patron, Me Cordace, lui avait bien fait entrevoir la possibilité d’un bon mariage qui lui permettrait de lui succéder. Mais cette perspective n’avait rien de bien assuré pour le clerc, qui savait par expérience que les héritières en ont par-dessus les épaules des notaires de province, dont la réputation, depuis quelque dix ans, ne laisse rien à désirer, comme lendemain de Mardi-Gras !
Mais le beau Blanqhu avait été beaucoup plus attentif aux confidences que le cupidant notaire lui faisait à son retour de ses périodiques galopades à Paris.
Les notaires de province, si gourmés en présence de leur plumaille ministérielle, sont, une fois le pied posé sur l’asphalte parisien, les plus joyeux des fêtards. Ils sont une providence pour les cocottes disponibles et les grands chabannais. On les rencontre inévitablement au Moulin-Rouge et aux Folies-Bergère.
Les affaires de leur ministère — que d’affaires, Mesdames les notairesses ! — gagent officieusement leurs perpétuels pèlerinages à la capitale. Ce sont d’heureux coquins très décorables, même décorés.
En leur absence, les bonnes poires de leur patelin notarial les fauchent. Mais Paris-Éros les acclame chaleureusement, car ils sont joyeux, les notaires de province. Ils ont gîte dans le périhélie