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lui dit-elle en fermant son livre. Il y a longtemps que je vous attends.

Cette réception inattendue idiotisa l’Ambrelinois, qui, ne sachant quelle contenance tenir, prit le parti de tomber à genoux pour témoigner de ses sentiments pacifiques.

Mais il avait le malencontreux bâillon à la main et ne savait où le fourrer.

La duchesse le vit et elle ne put maîtriser l’hilarité qui la secouait depuis la mimique de son adorateur. Elle se sentit intérieurement flattée de la révélation que l’objet lui fit du degré de passion qui animait le beau cocher.

— Pas d’enfantillage, mon garçon, lui dit-elle, charmeuse. Déshabillez-vous ; vous vous reprendrez au lit.

Cette invitation à la valse cubilante rapapillota immédiatement l’Ambrelinois qui, en douze temps et autant de mouvements, se débarrassa de ses vêtements.

Quand il n’eut plus rien à ôter que sa chemise, il demeura perplexe.

Il se remémora les conseils prudhommesques de la comtesse de Nimporte qui, dans son précieux livre sur les usages du monde, dont il avait acquis récemment un exemplaire.

Il ne se souvint pas d’y avoir trouvé aucune donnée sur la matière qui l’occupait.