Page:Dumoulin - Études et portraits d'autrefois (1911).djvu/303

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attachée à son anneau sur laquelle on pouvait encore déchiffrer, bien que les lettres fussent à demi effacées, les mots : « appartements du roy. »

Quand vint le moment de régler, on lui fit présenter par la fille de l’hôtelière, « une fort jolie personne » (serait-ce Pauline Langlois ?), une note fort élevée qui se décomposait ainsi : « trois appartements de maître : 36 fr. ; bougie, 6 fr. ; bois, 9 fr. ; quatre lits de domestique, 12 fr. : total, 63 fr. L’Anglais poussa les hauts cris ; l’hôte refusa de rien rabattre ; on alla devant le juge de paix de Versailles, qui modéra l’addition et la réduisit à 36 fr.



Langlois mourut avant le retour des Bourbons ; mais son fils, celui-là même qui, en l’an II, « servait dans un bataillon de Paris », se souvint en 1819 que son père avait été « fourrier des Écuries de Monsieur » et que Monsieur était devenu Louis XVIII.

Il adressa au duc de Berry une supplique, dans laquelle il rappelait que son père n’avait point été remboursé de sa charge et qu’il n’avait point été payé des deux premières années de son traitement. Il ajoutait : « Sa fidélité envers le feu roi et son inviolable attachement aux princes de son auguste famille lui firent éprouver toutes sortes de persécutions de la part des révolutionnaires, ayant été incarcéré pendant cinq