Page:Dunan - Eros et Psyché, 1928.djvu/59

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— Vous n’avez rien vu ? Oh ! que je suis étourdie !

— Je n’ai rien vu, Lucienne, que ce qui était visible.

Elle le regarda avec ingénuité.

— Quoi donc, mon bas ?

Il rit très haut :

— Et le contenu, et ce qui dépasse.

— Ce qui dépasse. Non, Jean ! Je m’étais relevée plus bas que le genou.

— Écoutez, voulez-vous que je relève votre jupe comme elle était ?

— Non ! Non ! pas besoin. Je sais que vous n’avez rien vu.

— Allons, Lucienne, j’ai vu votre jambe, c’est la vérité, je vous le jure.

Elle leva légèrement sa jupe jusqu’au genou.

— La voilà, ma jambe !

— J’ai vu au-dessus du genou.

Elle le dévisagea comme pour mesurer la quantité d’audace qu’il pouvait céler. Son regard appuyait sur celui de Jean avec toute la force d’une prisée muette mais décisive.

— Vous avez vu jusque-là, tenez !

Elle leva sa jupe collée sur la cuisse au point exact où Jean avait vu en effet.

— C’est bien cela.

Il sentit, sans pourtant bouger, qu’une force appuyait sur sa volonté pour il ne sut