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KASCHMIR, JARDIN DU BONHEUR

agir fortement, à me précipiter avec violence vers cette lumière que, dix minutes plus tôt, je craignais bien de ne jamais revoir. Mais j’eus un sentiment tout opposé. Je me dis : Maintenant, tu peux te croire sauf ou presque. C’est le moment de ne pas tout compromettre sans réflexion. Je continuai donc de nager très doucement, évitant le bruit, attentif à tout. Je me rapprochais de la dernière courbe. Lorsque je la franchis, je vis enfin, à cinq pas, l’entrée du souterrain, une voûte de deux mètres, fort large, ce qui lui donnait l’air étrangement écrasé. Mais mon étonnement fut grand de connaître que devant l’orifice, à trois mètres, un vaste fouillis végétal s’étalait. Je sortis à l’air et parvins à ce « buisson » aussitôt. M’accrochant à une branche pendante, je me mis à mieux examiner tout. Alors je compris de quelle habile façon cet étrange canal avait été soigneusement dissimulé par des chicanes. Sans