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KASCHMIR, JARDIN DU BONHEUR

sment la « sortie ». Cette fois, je suis libre vraiment.

J’ai contourné, pour n’être pas vu, d’où qu’on regarde, le bord de l’île et je le suis avec précaution. Pas une âme à l’horizon. Devant moi, des îlots se dressent, petits ou grands, aucun n’est très proche et aucun n’est bâti. « Ma femme » d’un soir, Zenahab, sait éviter les regards indiscrets. Je cherche une cachette ou une protection. Un énorme cèdre s’étend au bord de l’eau et ses branches couvrent plus d’un hectare. Il a poussé sur un îlot feuillu qui paraît abordable. Allons-y !

Trois minutes passent, je suis couché parmi les fleurs et j’inspecte l’horizon. Je reconnais enfin la demeure de Zenahab. Aucune fenêtre n’y paraît de ce côté. Je cherche ensuite l’emplacement de mon chalet. Repérant les distances et les directions, je m’aperçois qu’il est à cinq cents mètres au plus. Le guide, pour me trom-