Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/28

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donné leur métier, parce qu’on refusait peut-être leurs manuscrits, parce que plutôt, et les deux choses sont loin de s’exclure, le succès ne leur venait pas. Succès pour une bonne part refusé par les « comptes rendus » et leur snobisme naïf, puis, de ce chef, par les négociants en imprimés, qui ne donnaient aucune importance à ce que méprisait la critique. Je pourrais citer des noms. Je ne veux désobliger personne et je m’en abstiens. Mais j’en ai une bonne demi-douzaine au bout de mon stylo.

Lorsque j’ai connu René Boylesve, il lui advint de me parler de son renom et de sa vente. Je reviendrai là-dessus. En tout cas, il pouvait rentrer dans la classe de ces auteurs qui, faute de savoir se montrer dangereux — car alors on vous respecte par crainte —, faute de savoir intriguer pour se faire rendre justice, et parce que les critiques notables les tiennent pour des artistes sans relief,