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Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/49

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bas n’a su et ne saura jamais faire passer les thèses idéologiques dans le plus petit fragment de réalité. Or le vrai, le beau et le bien ne sont que des thèses.

Il voyait, avec une acuité originale, que le monde en évoluant dans le temps se complique. Et le recoupement indéfini des actions ou des conceptions qui les inspirent, amortit de ce chef les efforts les plus apparemment efficaces dans l’action. Cela constitue l’inertie philosophique. Cette idée est nouvelle. Elle était, chez René Boylesve, née de la méditation des choses vivantes, mais les savants sont parvenus à la formuler par l’algèbre. C’est le phénomène connu sous le nom d’entropie, et qui explique pourquoi la durée est irréversible. Elle annonce aussi que le monde va du causal au contingent, jusqu’à l’équilibre absolu qui sera sans doute le dernier état du cosmos.

René Boylesve n’a pas mis dans ses