Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/84

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J’ai dit que toutes les questions se compénétraient. Il est certain que, parlant de la morale de René Boylesve et de sa philosophie, j’ai touché le point de vue psychologique. Je voudrais y ajouter ici quelques touches.

La psychologie exacte n’est jamais un souci des romanciers, parce qu’ils connaissent généralement l’âme humaine de façon expérimentale, j’entends par analyse des cas vécus. Mais rarement sont-ils — disons jamais — proprement psychologues, et aptes à examiner, comme on dit en langage savant, le « stimulus et la réponse » dans l’étude des réactions psychiques. C’est ainsi pourtant que les travaux psychologiques de Pieron et de ses disciples seraient certainement précieux pour guider le romancier. Il verrait que beaucoup d’idées sur lesquelles sont bâtis, par exemple, les romans des Concourt sont absolument fausses. Ce sont des préjugés.