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Page:Dunan - Les Amantes du diable, 1929.djvu/219

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RÉUSSIR

il craignait, à voir l’énergie du gaillard, que toute prise de contact avec lui, coûtât un soldat.

Un autre homme d’arme se risqua, pourtant, avec son épée, à porter un furieux coup d’estoc.

Hocquin écarta la lame de sa dague et son arme entailla le poignet mal protégé par des quillons légers.

— Une arquebuse, vite !

Et tous crièrent :

— À mort !

Les cris attirèrent l’attention du roi, qui disputait furieusement avec le baron des Heaumettes. Il voulut voir ce qui se passait, autant par curiosité que pour couper une conversation, qui aurait pu, si le monarque avait été méchant homme, mener le baron insolent en Grève.

Il sortit donc, et M. des Heaumettes le suivit, toujours vociférant à corps perdu.

Trois officiers de la cour, qui restaient silencieux tant qu’on ne les priait point d’intervenir, suivirent le groupe et on parvint au mur, devant lequel une soldatesque hurlante acculait Jean Hocquin, qui faisait face.

Mais à ce moment, l’amant de Babet accourait aussi.

— Que se passe-t-il ? fit le roi avec majesté.

— Il a tué notre camarade, sire, hurlèrent les soldats.