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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/121

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— Jose, señor.

— Sais-tu soigner les chevaux ?

— Si, señor.

— Te connais-tu en cuisine ?

— Un peu, señor.

— Tu es fidèle ?

— Si, señor.

— Économe, honnête homme, discret et actif !

— Si, señor.

— C’est bien ! du reste, si je le fais toutes ces questions, c’est que je te paie assez cher pour prétendre être bien servi. À présent, si je suis content de toi pendant le temps que tu seras à mon service, je te promets, mon garçon, de te jouer encore deux autres mois. Mais il se fait tard, et il faut que j’arrive avant la fin du jour à Cosala ; marche vivement. Ah ! à propos, Jose, je me nomme don Pedro Cota ! »

Jose, plein de résignation, s’inclina sans répondre, et se mit à suivre, sans se permettre un murmure, son nouveau maître et son ancien cheval.

Pendant ces deux ou trois heures qui s’écoulèrent après cette scène, Cota, crainte de compromettre sa dignité de maître, n’adressa pas une seule fois la parôle au pauvre Jose ; ce ne fut qu’au moment de franchir le ruisseau qui passe au pied de la ville de Cosala, qu’il rompit son orgueilleux silence pour lui or-