Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/286

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— Oui, je te croirai !

— Jusqu’à ce jour, Montbars, je n’avais jamais connu la peur. Profondément dégoûté de la vie, cent fois je me suis jeté à tête perdue dans la mêlée avec le seul désir de me débarrasser du fardeau de l’existence ! Mon nom, non pas celui de Laurent, mais le nom royal et illustre que je porte et qui appartient à l’histoire, m’assurait un magnifique avenir. J’ai renoncé volontairement à une position admirable ; j’ai fait croire à ma mort… Juge, pour en arriver à prendre ce parti extrême, ce que j’ai dû souffrir… Mon cœur avait reçu une