Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/14

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dro n’est pas encore venu, c’est extraordinaire. Tout le monde est donc en retard aujourd’hui.

— Mais, maman, répondit Mariquita, vous savez bien que mon frère est parti ce matin, au lever du soleil, avec nos serviteurs, pour aller visiter les troupeaux, et que, quand il va ainsi en expédition, il ne rentre ordinairement que très-tard.

— C’est vrai, mon enfant, mais je suis inquiète.

— Bah ! ne vous tourmentez pas ainsi, chère mère, dit Mariquita en embrassant tendrement sa mère, vous n’avez jamais fait que du bien toute votre vie, pourquoi voudriez-vous que Dieu, qui est si bon, permit qu’il vous arrivât un malheur ?

Une nouvelle heure se passa encore pendant laquelle la mère et la fille s’occupèrent de nouveau, sans parler, du repas préparé pour le retour de Pedro et des serviteurs ; enfin la vieille dame rompit de nouveau le silence :