Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/15

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— Et notre malade ? demanda-t-elle à sa fille, comment se porte-il ?

— Bien, très-bien. Il voulait même partir ce matin, mais je l’en ai empêché en lui faisant observer qu’un jour de plus de repos le guérirait tout à fait. Il m’a remerciée les larmes aux yeux. Je ne sais pas comment cela se fait, chère mère, ajouta la petite Mariquita ; mais j’aime beaucoup cet homme-là, et cependant il a de gros vilains favoris, une figure bien sévère, et il ne rit jamais, tandis que je ne puis pas souffrir Gabilan qui rit toujours et fait tout son possible pour me plaire et pour m’amuser.

— En effet, ma fille, ce pauvre malade, malgré sa figure rude et désagréable, me semble un brave homme. — Il y a dans ses yeux, quand on le considère avec attention, une expression de douceur et de bonté qui prévient en sa faveur. — Du reste qu’il soit bon ou méchant, notre devoir était de le secourir, — On ne vient pas en aide à son prochain parce qu’il vous plaît, mais bien parce que Dieu l’ordonne.