Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/151

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Pedro, qui comprenait parfaitement la langue indienne, entendit les paroles prononcées par les Peaux-Rouges. Ces paroles étaient tellement claires, précises, certaines, qu’elles ne lui laissèrent pas le moindre doute sur le sort de sa pauvre et bien-aimée Mariquita. Le choc que lui causa cette fatale nouvelle fut si violent qu’il poussa un cri étouffé de douleur et tomba évanoui.

Le bruit causé par la chute de Pedro, quoiqu’il fût tombé sur du gazon et que ce bruit eût été à peine sensible, éveilla cependant l’attention de l’un des deux Peaux-Rouges.

— Ne viens-tu pas d’entendre quelque chose ? demanda-t-il à son compagnon.

— Non, répondit celui-ci.

— Cela est étrange ! Je suis certain cependant d’avoir entendu les herbes remuer.

— C’est quelque serpent en chasse… ou un oiseau de nuit.

— Au fait, ce ne peut être autre chose, dit l’Indien. Allons-nous-en, frère, voir la jeune