Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/17

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Mariquita en retenant madame Urraca par sa robe, ne vous en allez pas ; — nous sommes à présent en paix avec les Indiens, mais cependant ces hommes-là sont si méchants que, s’ils vous rencontraient toute seule dans un endroit isolé, ils seraient capables de vous tuer… Oh ! je vous en conjure, ne sortez pas !

— Ne crains rien, mon enfant, mais n’essaie pas de me retenir, l’inquiétude m’est bien plus pénible que tout ce qu’il pourrait m’arriver de plus fâcheux ; il faut que je revoie mon fils, ton frère Pedro… peut-être est-il tombé de cheval en courant après les troupeaux… peut-être bien est-il mort ! s’écria avec force la dame Urraca, — laisse-moi… j’irai seule.

En parlant ainsi, la pauvre mère désolée se précipitait vers la porte, lorsque la porte s’ouvrant d’elle-même, un homme parut sur le seuil, tenant un grand fusil à la main. — Cet homme était le malade Antoine.

— Madame Urraca dit-il, j’ai entendu, en passant ici près, les derniers mots de votre