Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/171

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Indien couvert de riches fourrures, de plumes brillantes, et qui venait de sortir d’une hutte plus grande et mieux construite que les autres, arrêta toutes les conversations.

— Pourquoi donc mes guerriers crient-ils ainsi que des enfants en colère ? demanda-t-il d’un ton grave et impérieux. S’il existe un sujet de discorde parmi eux, qu’ils viennent consulter leur chef !

Les Peaux-Rouges écoutèrent, sinon avec plaisir, du moins avec respect, ces paroles. Quant à Pedro, la voix du chef indien éveilla en lui tout un passé de souvenirs confus.

— Je suis certain d’avoir déjà entendu le son de cette voix, se dit-il ; quel peut être cet Indien ?

Un des Peaux-Rouges, faisant partie du groupe où l’on discutait naguère si vivement, s’avança, après avoir consulté ses compagnons du regard, et prenant la parole :

— Notre chef est la justice même, dit-il, et sa sagesse ne peut manquer de nous mettre